Carnet de voyage
Le Tour du monde holmésien par
Jean-Pierre Cagnat
It is Always a Joy
Around the World of Sherlock Holmes in 15 Years
Album de dessins de Jean-Pierre Cagnat
Langue : textes en anglais et en français
Textes de Christilla Cagnat
Traduits en anglais par Wladimir & Nissa Bogomoletz
Publié en décembre 2000
160 pages, toutes en couleur
Grand format : 24,5 x 34 cm
Couverture cartonnée
Très bel album !
Poids : 1,3 kg
Découvrez les sociétés holmésiennes du monde entier par les dessins de Jean-Pierre Cagnat, journaliste illustrateur au quotidien Le Monde. L'artiste a consacré quinze ans à suivre les activités des admirateurs de Sherlock Holmes, rassemblés en sociétés érudites et loufoques, à la fois hors du temps et du commun, que l'on trouve partout dans le monde depuis 1934. Il vous propose ici la collection complète de ses dessins, réunis en un ouvrage de luxe entièrement en couleur.
Ce voyage-reportage vous propose également la vision de l'artiste sur tous les pays visités, mêlant l'humour à l'émotion avec, parfois, la férocité du trait qui caractérise le style journalistique de Cagnat dans la presse quotidienne française.
Un voyage dans l'univers holmésien
à travers les dessins de Jean-Pierre Cagnat
Suivez l'artiste lors des réunions holmésiennes qui se sont déroulées à New York, à San Francisco, à Londres, à Tokyo, à Meiringen ou à Paris. Découvrez le portrait de tous les holmésiens qu'il a rencontrés.
Ils sont membres des Baker Street Irregulars de New York, du Persian Slipper Club et des Scowrers and Molly Maguires de San Francisco, de la Sherlock Holmes Society of London, de la Japan Sherlock Holmes Club, de la Société Sherlock Holmes de France, etc.
Le livre se compose de 5 grands chapitres :
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- la Grande-Bretagne (Londres, Dartmoor, etc.)
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- la Suisse (Meiringen)
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- les Etats-Unis (New York, San Francisco, etc.)
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- le Japon (Tokyo)
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- la France (Paris, Barbizon, Montpellier, etc.)
Les dessins sont légendés par l'auteur et enrichis d'un récit de Christilla Cagnat, elle-même journaliste, compagne de tous les voyages. Nulle autre personne pouvait mieux restituer l'ambiance et l'atmosphère de ces rencontres insolites, émaillées d'anecdotes savoureuses alors que le dessinateur était occupé à croquer à pleins carnets.
Un livre de souvenirs et un hommage à l'amitié holmésienne universelle.
Lu dans L'Express :
It is always a joy... par Jean-Pierre Cagnat.
par Olivier Le Naire, publié le 07/06/2001
A quoi reconnaît-on un héros universel ? Notamment à la ferveur qu'on lui porte un peu partout dans le monde. Ainsi en va-t-il de Sherlock Holmes, dont les admirateurs sont réunis en sociétés holmésiennes, de Londres à New York, de Tokyo à Barbizon. Avec un regard et des crayons bien aiguisés, le dessinateur Jean-Pierre Cagnat a, pendant quinze ans, rencontré et partagé la passion de tous ces fondus de Baker Street. Il en a rapporté d'incroyables dessins, de délirantes anecdotes et des portraits si drôles, si beaux, si fantaisistes que, parfois, on se demanderait presque s'il n'a pas abusé de ces injections de cocaïne que réprouvait le bon Dr Watson. C'est là un compliment.
Lu dans District Messenger :
Reviewed by Roger Johnson,
District Messenger 208, 2000
An expensive, but also expensively produced is the first book from la Société Sherlock Holmes de France... the collected Sherlockian caricatures, cartoons and illustrations of Jean-Pierre Cagnat is rightly described as a de luxe edition. There are 160 pages of drawings and paintings, with illuminating comments by the artist’s wife Christilla, translated into English by Wladimir & Nissa Bogomoletz.
Jean-Pierre Cagnat is a leading illustrator and political cartoonist and his wonderful drawings have featured widely in Sherlockian and other magazines over the past 15 years. It’s a revelation, though, to see them in full colour. Here are the images he captured in New York, California, London, Dartmoor, Meiringen, Santa Fe, Tokyo, Montpellier, Paris and his own home of Barbizon. A quick flick through the pages shows the faces of Albert Kunz, Tom Stix Jr, John Farrell, Frank Allen, Vosper Arthur, John Bennett Shaw, Bob Thomalen, Hirayama Yuichi and - er - Mickey Mouse among many others.
It Is Always a Joy . . . is the most handsome Sherlockian volume I’ve seen since Bill Blackbeard’s Sherlock Holmes in America. It really is worth the price.
Lu dans Scuttlebutt from the Spermaceti Press :
Reviewed by Peter Blau,
Scuttlebutt from the Spermaceti Press 2001
Jean-Pierre Cagnat is a splendid French illustrator and political cartoonist, and he has been attending Sherlockian gatherings for 15 years, and of course rendering what he has seen in his unique style. His tour "around the world of Sherlock Holmes" is now available, in full color and with text in English, in IT IS ALWAYS A JOY...TO ME TO MEET AN AMERICAN, A BRITON, A JAPANESE, A CANADIAN, A SWISS...
Lu sur le site de la SSHF :
par Manu Baranovsky, le 10/01/2006
C'est un très bel ouvrage que ce livre de dessins, qui a toute sa place dans une bibliothèque d'Holmésien-ne passionné-e. A mon avis même, plus on est un Holmésien (ou Sherlockien !) érudit, et intégré dans cette communauté, et plus on doit profiter de la foultitude de rencontres, détails et « private jokes » que nous fait partager Jean-Pierre Cagnat. Le moindre plaisir n'étant peut-être pas de se reconnaître croqué au détour d'un dessin.
Entendons nous bien, le fil directeur des textes et dessins est bien « les admirateurs de Sherlock Holmes » et pas Sherlock Holmes lui-même, ce qui nous transporte en Holmésie dans un « carnet de rencontres » proches du pèlerinage :
- Rencontres avec des lieux, comme les mythiques chutes autrichiennes où churent Holmes et Moriarty, ou bien des pays où la passion holmésienne essaime historiquement, ou étonnamment.
- Rencontres avec des Holmésiens érigés en personnages par la vision humoristique et respectueuse de Cagnat, mais aussi par la dimension généreuse et colossale -toujours avec humour- de l'érudition passionnée qu'ils nous font partager.
Au fil des pages, le lecteur pourra ainsi découvrir ces étranges pratiques, dont les rencontres, quizz, pique-niques, déguisements, pèlerinages et collections (je rêve d'avoir aussi de la véritable laine d'un non moins véritable mouton du Dartmoor !).
- Rencontre enfin, pour le lecteur, de l'auteur et sa petite famille, puisque nous en partageons les visions et les pensées dans des textes envolés et parfois sympathiquement futiles (mais oui, c'est agréable une anecdote de coinçage d'ascenseur ou de retard à un rendez-vous, quand c'est bien conté !), et teints des émotions vécues dans leurs périples.
Il faut également souligner le gros travail de mise en page de l'éditeur, le dessin de Cagnat se prêtant peu, je trouve, au cadrage de type bande-dessinée. L'idée de traduire tout le texte en « retrait », à la fin du livre, est bien assumée, et finalement assez pratique pour qui ne lirait pas l'anglais, les croquis pouvant quasiment se suffire à eux-même.
Extraits du livre :
Allen au pays des merveilles
Londres 1988 - Franck Allen est immense. Un géant. Quand on le regarde, on a le sentiment d'être tout petit. De redevenir enfant. A cause de son tour de taille. Et de ses mains si larges. De ses sourcils arborescents et de sa crinière blanche. De sa lippe autoritaire qui se transforme au moindre sourire. De ses pieds fortement posés à terre, recouverts de guêtres larges comme des nappes blanches. De ses jambes, épaisses comme le tronc d'un vieux chêne. De sa voix grondante comme le tonnerre. De son terrible accent d'Oxford qui laisse un auditeur sur deux muet d'incompréhension...
Dartmoor
Mai 1994 - Je déteste le Dartmoor ! C'est froid, humide, boueux. On ne trouve pas un sandwich dans l'unique pub sur la route qui y mène ! Bien sûr, proclamer un tel rejet relève du sacrilège contre Conan Doyle. Tant pis ! Je l'assume, je le réclame ! Le Dartmoor, c'est un coup à divorcer, un coup à haïr son mari, un coup à vomir Sherlock et tous les monomaniaques que ce célibataire misogyne a engendré. A part ça, si on traverse en Rolls ce paysage trempé, les pieds au chaud et sans un bébé à l'arrière, ça doit être beau, le Dartmoor ?
Le chaudron terrifiant
Meiringen, mai 1987 - Je me souviens. C'était il y a longtemps. En 1887. Euh, non... En 1987. J'assistais à mon premier pèlerinage à Meiringen, intimidée, tremblante. Et puis, ça a recommencé en 1991. Je me souviens de l'arrivée du train et des habitants de Meiringen, habillés en vêtements du XIXe siècle pour saluer le mythologique Sherlock Holmes. Je me souviens du cardinal Tosca, tout vêtu de rouge, couleur assortie au joyeux carmin de son teint, bénissant et re-bénissant la foule présente. Je me souviens aussi que, quelques années plus tard, à Montpellier, il était l'un des courageux à affronter un vent glacial pour plonger dans une Méditerranée furieuse. à 80 ans...
Michael Kean
Monterey 1988 - Michael Kean est un amoureux. Un vrai. Toujours à la recherche de l'objet de son désir. Toujours plein de tendresse, d'attentions, de prévenances, de coups de folie. Jamais lassé, il nourrit la même passion, avec une intensité égale depuis maintenant plus de vingt ans. Il a commencé très jeune sa carrière amoureuse qu'il poursuit avec une obstination légère. Michael Kean aime Sherlock Holmes. Qu'on ne s'y méprenne pas : rien là-dedans de monomaniaque, aucune ambiguïté. Parfaitement heureux avec sa famille, il se livre volontiers, le week-end, aux joies de l'art culinaire en compagnie de sa femme et suit de très près l'éducation de ses enfants. Mais voilà, Sherlock Holmes est une part importante de sa vie, si importante qu'il aurait volontiers prénommé son fils Arthur Conan si sa femme n'avait pas mis le holà. Le jeune garçon s'appelle Adam Conan, l'initiale est sauve. De toute façon, Baskerville, le chien de la famille, veille dans un coin.
John Bennett Shaw
Juin 1990 - Aucun amoureux de Sherlock Holmes qui se respecte n'aurait pu passer à proximité de Santa Fe (au Nouveau-Mexique), même à 3 000 km près, sans aller faire une visite de politesse au plus sage, au plus savant, au plus respecté, au plus aimé des holmésiens : John Bennett Shaw. L'admiration que lui portent certains Japonais les pousse à prendre l'avion depuis Tokyo pour le rencontrer. Rien d'exceptionnel en cela, sauf dans le cas de Hirayama Yuichi (l'éditeur du Shoso-in Bulletin), car il s'agissait de son voyage de noces. L'histoire ne dit pas si la charmante épouse de Yuichi n'aurait pas préféré une autre destination? Mais John Bennett a dû la mettre à l'aise avec sa grâce coutumière car c'était un homme au charme infini.Naïfs et pleins d'enthousiasme, Jean-Pierre et moi n'avons pas réalisé pleinement à quel point ce défilé d'admirateurs devait parfois lui peser. John ouvrait largement sa porte, partageait sa science, régalait de ses anecdotes, sans compter ni son temps ni son amitié. Et son épouse Dorothy veillait, offrait un verre de sun tea dans la chaleur d'une après-midi au Nouveau-Mexique. Pour notre première rencontre, John s'était proposé de venir nous chercher dans le centre-ville de Santa Fe.
Les Baker Street Irregulars de New York
New York 1992 - Séjourner à L'Algonquin... Pour une « petite Française » éprise de littérature anglo-saxonne, c'est comme entrer dans la chapelle Sixtine pour un fou de Michel-Ange... Ce qui est formidable dans ce lieu, c'est qu'il a su rester « dans son jus ». Tout ce qu'on en a lu est là : le desk et les boiseries, les fauteuils en velours, le bar, les lumières tamisées. Aucune difficulté à imaginer Dorothy Parker, un verre à la main, balançant méchamment ses réparties les plus drôles. Et tout prend une coloration différente quand on connaît les tragédies qui forgèrent cette personnalité acide et irascible : avoir perdu sa mère à l'âge de cinq ans, puis sa belle-mère, puis son frère dans le naufrage du Titanic. Il n'y a sans doute pas d'autre sauvetage possible. Je me sens définitivement proche de Dorothy qui devait résister dans le monde des journalistes de Vanity Fair et du New Yorker. Un homme peut coller son poing dans la figure d'un agresseur pour se défendre. Une femme doit plutôt utiliser son esprit.Il n'y a donc pas meilleur endroit dans New York pour recevoir les holmésiens. Quand le grand week-end arrive, le lobby retrouve toute son animation d'antan. Le brouhaha, les rires, le tintement des verres emplissent tout l'espace. Le bonheur durant trois jours. C'est là que j'ai aperçu John Farrell pour la première fois...
(à gauche)
Le regretté John Farrell,
le Tigre de San Pedro.