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Photo du rédacteurThierry Saint-Joanis

Cinéma - "Enola Holmes" sur Netflix le 23 septembre

Dernière mise à jour : 29 août 2020










Les héritiers de Conan Doyle menacent la sortie du film

(lire plus bas)



Le 23 septembre 2020, nous aurons le plaisir de découvrir sur Netflix les enquêtes d'Enola Holmes. C'est la comédienne Millie Bobby Brown, la vedette de la série télé "Stranger Things", qui incarnera la petite sœur de Sherlock Holmes, dans cette adaptation des romans policiers jeunesse écrits par Nancy Springer. Cette série composée de six livres, disponible aux éditions Nathan, lancée en 2006 avec "La Double disparition", propose les enquêtes de la cadette de Mycroft et Sherlock. C'est Henry Cavill qui jouera Sherlock Holmes après avoir été Superman et Napoléon Solo, mais il ne sera pas le personnage principal. Comme dans les romans, c'est Enola qui mènera l'enquête. L'adolescente qui a perdu son père à l’âge de quatre ans, vit depuis éloignée de ses frères Sherlock et Mycroft plus âgés. La famille est réunie lorsque la mère (Helena Bonham Carter) disparaît mystérieusement. La jeune fille se lance alors à sa recherche.

La réalisation a été confiée à Harry Bradbeer (Fleabag et Killing Eve). Et c'est Jack Thorne, co-auteur de la pièce de théâtre "Harry Potter et l'enfant maudit", qui s'est chargé du scénario. La sortie est annoncée pour le 1er janvier 2020.

Distribution : Millie Bobby Brown, Henry Cavill, Helena Bonham Carter, Joakim Skarli, Fiona Shaw, Sam Claflin (Mycroft), Adeel Akhtar, Frances de la Tour, Burn Gorman.


Les premières images diffusées par Netflix :


Les héritiers de Conan Doyle menacent la sortie du film

Les ayants droit de Conan Doyle (The Official Conan Doyle Estate), le 23 juin 2020, ont déposé une plainte devant la cour fédérale de New Mexico (Etats-Unis) pour réclamer des droits à Netflix, à l'auteure et à son éditeur, sous prétexte que le pastiche "Enola Holmes" et son adaptation pour l'écran utiliseraient des éléments encore sous copyright aux Etats-Unis. Le texte de cette plainte est lisible en cliquant ici.

Contrairement à ce qu'on peut lire dans la presse francophone depuis l'annonce de cette procédure, le personnage de Sherlock Holmes et les textes de ses aventures signés par Conan Doyle sont dans le domaine public chez nous, en France, comme dans le monde entier sauf aux Etats-Unis où quelques nouvelles (et non des romans ou des livres comme on peut le lire dans nos gazettes), publiées entre 1923 et 1927, offrent encore un droit d'auteur aux héritiers officiels. Et il suffit qu'un pastiche ou qu'une adaptation pour les écrans cite un extrait d'une de ces dix nouvelles pour que le Conan Doyle Estate présente sa facture ou assigne en justice l'auteur, l'éditeur ou le producteur. Souvent cela n'a aucune conséquence sauf si les "accusés" qui, de leur propre initiative, veulent conserver vivante la mémoire du détective (et de son auteur) auprès du public en ajoutant un épisode à ses exploits, choisissent de céder et de payer une taxe pour avoir la paix et le droit de faire ce qu'ils veulent avec le détective de Baker Street.

"Nothing ventured, nothing gained." (Qui ne risque rien n'a rien)

Ce proverbe anglais encadré doit décorer le bureau des avocats et autres représentants du Conan Doyle Estate...

Normalement Netflix ne devrait pas perdre avec une bonne défense, mais il lui faudra payer les honoraires de ses avocats et courir le risque que la procédure retarde la mise en ligne du film, prévue pour septembre 2020. Bref, comme d'habitude, grain de sable dans l'engrenage, les membres du Conan Doyle Estate viennent compliquer, à la dernière minute, une entreprise holmésienne qui rendra hommage à la création de leur parent... éloigné.

L'affaire se réglera peut-être "à l'amiable" avec un chèque. Ce ne sera pas la première fois.

Dommage pour Netflix ? Pas certain. Dans le monde entier, toute la presse parle déjà de cette affaire où les héritiers du père de Sherlock Holmes pinaillent, ridiculement, sur des détails pour se remplir les poches. "You know my method. It is founded upon the observance of trifles." (Holmes dans The Boscombe Valley Mystery). L'importance des détails, certes, c'est peut-être un hommage à la méthode de Sherlock Holmes, mais l'opinion publique y voit surtout la patte du professeur Moriarty. Netflix passe alors pour la victime. Quant à la publicité gratuite ainsi faite au film, elle n'a pas de prix ! Wait and see...

Thierry Saint-Joanis, président de la SSHF



à lire :




Millie Bobby Brown: Star transforms into Enola Holmes in a period petticoat dress as she arrives on set of film adaptation

The Enola Holmes Mysteries novel series was first published in 2006, following the title character who, on her 14th birthday, discovers her mother has disappeared. Enola's brothers, Sherlock and Mycroft Holmes, deduce that their mother has left voluntarily, but Enola discovers ciphers her mother left behind.

Henry Cavill, Helena Bonham Carter and Sam Claflin are also set to star in the movie


Filming got under way for the Enola Holmes adaptation in London on July, 2019. Fans of the Nancy Springer novel got a glimpse of Millie Bobby Brown as the titular character. The actress, 15, was seen in traditional period costume as she arrived on set, flanked by a number of security guards and her dad.

Millie emerged from a building in the red floral patterned floor-length dress, which featured ruffles on the neckline and cuffs. In keeping with the period setting, the formal gown had a corset bodice and ruffled petticoat.

Millie looked worlds away from her Stranger Things character Eleven, wearing her hair up in an elegant chignon and a minimal make-up look. The Stranger Things legend leads the star-studded cast as the much younger sister of the legendary detective Sherlock Holmes. And her superstar status meant she was provided extra security on set, to prevent fans from interrupting the scenes.

Earlier this month, Millie was seen filming scenes for the upcoming film adaptation, directed by Harry Bradbeer. The actress looked relaxed as she rode to-and-fro on a bicycle, while wearing an orange crop-top that she paired with a frilly white skirt in Buckinghamshire.

The Enola Holmes Mysteries novel series was first published in 2006, following the title character who, on her 14th birthday, discovers her mother has disappeared. Enola's brothers, Sherlock and Mycroft Holmes, deduce that their mother has left voluntarily, but Enola discovers ciphers her mother left behind.

While her brothers try to send Enola to boarding school, Enola runs away to London, solving a number of mysteries along the way while trying to evade her siblings.

The Nancy Springer novel series spans six books, starting with 2006's The Case of the Missing Marquess. It has yet to be been confirmed if this movie will be taken directly from this first book.

Other primary characters are Mycroft Holmes played by Sam Claflin (Hunger Games), Inspector Lestrade and Lord Tewskbury. Adeel Akhtar (Murdered by My Father), Fiona Shaw (Killing Eve), Frances de la Tour (Into the Woods), Louis Partridge (Medici), Susan Wokoma (Chewing Gum) and Burn Gorman (Pacific Rim, Turn) have also been cast in the movie.








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3 Comments


jcmornard
jcmornard
Sep 12, 2020

Je n'irai donc pas "voir le film" comme je le disais, mais je songe sérieusement à m'abonner à Netflix vu que la bande annonce me plait énormément ! :-)

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Marianne Stjepanovic
Marianne Stjepanovic
Jul 06, 2020

C'est quand même incroyable que des "descendants" (pas vraiment directs) et des gardiens du temple autoproclamés puissent se faire entendre des tribunaux. Mais bon, ils osent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît, non ? Les vrais héritiers et les défenseurs de chapelles, je veux dire :D

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jcmornard
jcmornard
Dec 08, 2019

Henry "Superman" Cavill est bien le dernier acteur auquel j'aurais pensé pour jouer Sherlock Holmes ! Toutefois, je lui reconnais une certaine prestance sur la photo. Et puis, dans un film destiné principalement aux ados, je peux comprendre que l'on ait besoin d'un Sherlock Holmes glamour pour faire des entrées (et ça n'a rien de déshonorant de vouloir faire des entrées: le cinéma est certes un art mais aussi une industrie dans laquelle il faut mettre tous les atouts de son côté pour ne pas faire un bide… aucun producteur ou réalisateur n'a envie de faire un bide). De toute façon, j'irai voir le film, même si les romans de Nancy Springer m'ont lassé au bout de trois volumes.

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