« En créant cette complicité du souvenir, je souhaite faire revivre une part d’enfance, de patrimoine inconscient enfouie en chacun de nous, qu’aller voir le Secret de Sherlock Holmes donne l’impression de rendre visite à une lointaine famille »… Christophe GUILLON – Auteur-Metteur en scène – (Sylvius dans la pièce dont il est co-auteur avec Christian CHEVALIER)
J’avais déjà eu l’occasion de les voir jouer au Festival d’Avignon dans l’Extravagant Mystère Holmes puis de les rencontrer ensuite à la fin de la représentation. Lundi soir (28 octobre), au Grand Point-Virgule, placée au centre du Carré d’Or, sixième rangée face à la scène (merci la SSHF !), j’ai retrouvé pratiquement les mêmes protagonistes.
Dès le début de la pièce nous nous trouvons plongés dans un brouillard londonien, des bruits bizarres, le tintement des sabots ferrés des chevaux sur le pavé humide et le crissement des roues des calèches. On s’y croirait ... Puis une entrevue houleuse entre deux hommes, le crime… L’inspecteur Lestrade enquête à la morgue où se rencontreront Holmes et Watson. Mémorable scène quand Watson autopsie le cadavre sous les conseils du détective et le nauséeux inspecteur qui ne supporte pas. Dès le début de la pièce, les rires éclatent. Lestrade est magistralement interprété par Emmanuel GUILLON. Il m’a fait penser au Lestrade de Barral et Weiss. Hervé DANDRIEUX a un rôle sur mesure, en docteur Watson, trapu, blond, moustachu. Il admire Sherlock Holmes campé par Xavier BAZIN, parfait dans son interprétation du détective. Des comédiens qui font les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux. Des gags à profusion, de nombreux clins d’œil à l’œuvre de Doyle (Une étude en rouge, La pierre de Mazarin, etc.) et à un certain film holmésien. Au cours de la pièce Holmes ouvre et referme plusieurs fois une ombrelle, sous l’œil étonné de Lestrade. « Que fait-il donc ? » Et Watson de lui répondre : cela ne nous regarde pas, il s’agit de sa vie privée…
J’évoquerai également Laura MARIN, une belle et mystérieuse jeune femme… et Christophe GUILLON, dans un rôle de vilain Sylvius. Co-auteur de la pièce avec Christian Chevalier, ils ont concocté une belle intrigue comme nous les aimons en holmésie.
« En optant sur une mise en scène nerveuse axée sur l’action, en alternant violence et romantisme, en émaillant le spectacle d’indices susceptibles d’amener le public enquêteur à percer le mystère Holmes (aussi grand que l’énigme proposée) en accentuant les tensions entre les personnages, en laissant la part belle à l’humour, en accélérant les changements de décors et en faisant mienne la maxime de Sherlock : "Rien ne me fait plus peur qu’une crise d’ennui aiguë, je désire que le spectateur trouve, ou retrouve lors des représentations toute la magie des feuilletons populaires sur grand écran." Christophe GUILLON. »
Ils sont tous excellents. Mais je ne vous en dirai pas plus, allez vite voir la pièce. 1h40 de bonheur, trop court… On en redemande… Ils ont été acclamés, comme ils le méritent tous. BRAVO les artistes. Bien évidemment, je ne vous cache pas que j’ai plus qu’aimé…
En quittant mon fauteuil, j’ai croisé Emmanuel GUILLON, (Lestrade) qui venait de saluer des connaissances. J’en ai profité pour aller le féliciter au nom de la Société Sherlock Holmes de France. Il m’a accompagnée jusqu’à la sortie où j’ai pu immortaliser ce moment magique. J’ai pu obtenir deux affiches, dont une que je remettrai à Thierry Saint Joanis, ainsi que des petits dossiers de presse. Ne ratez pas l’occasion d’aller vous divertir. Vive Sherlock Holmes !
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